La Légende du Val pleureur

(I-MED Pharma)

Cette histoire m’a été racontée par une sombre nuit d’Halloween, dans les profondeurs de l’entrepôt d’I-MED Pharma; je l’écris ici pour vous dans les mots dans lesquels je l’ai entendue. Le conteur affirme avoir découvert la légende parmi de vieux papiers ensevelis au fond de boîtes d’expédition.

Au cœur d’une vaste baie le long de la rivière Lacrymale, à la pointe de sa plus large ouverture, se dresse une bourgade ou un port rural que certains appellent Pleurs, mais qui est mieux connu sous le nom de Larmebourg. Près du village, loin dans un vallon reculé, se trouve l’un des endroits les plus exceptionnels au monde, où trois couches naturelles d’eau, d’huile et de mucine sont parfaitement disposées en un film. Le film serpente dans ce petit vallon avec une régularité apaisante, et rares sont les interruptions venant briser son uniforme tranquillité.

Par la nature hydratante de l’endroit et les tendances larmoyantes inusitées de ses habitants, ce vallon reclus est depuis longtemps connu sous le nom de Val pleureur.

Bien que cette contrée soit naturellement protégée, une force obscure et somnolente semble y planer et en imprégner l’atmosphère. Certains prétendent que l’endroit a été ensorcelé par le DGM aux premiers jours de sa colonisation et que l’enchantement a perduré au fil des ans. D’autres croient que l’acarien Demodex, une créature provenant de ces terres, mais problématique en raison de sa surabondance, enflammait jadis tout ce qu’il touchait avant d’être découvert et adéquatement pris en charge pour revenir à sa population naturelle par le Maître des soins de la vue. Il est évident que cet endroit se trouve toujours sous l’emprise d’une force étrange qui exerce un certain contrôle sur les habitants, ceux-ci ayant tendance à éviter la lumière, à se sentir fatigués et à toujours avoir les yeux larmoyants. Ils font l’essai de toutes sortes de cures et de comportements étonnants pour les aider à se sortir du cauchemar dans lequel ils vivent.

Mais l’esprit dominant qui hante cette région, le commandant en chef de toutes les forces qui tourmentent la vallée, est un spectre fantomatique, une silhouette menaçante sans véritable forme. Certains affirment qu’il s’agit du fantôme d’une Maladie de la surface oculaire, un soldat ayant livré de nombreuses batailles durant la guerre de l’Hydratation, et que les gens du pays peuvent apercevoir parcourir le vallon dans l’obscurité de la nuit, et même durant le jour. Ses apparitions dans la vallée sont chroniques, mais sa principale quête est son besoin particulier de perturber le film parfait qui sillonne les terres.

Ce spectre légendaire, qui a fait l’objet de nombreuses histoires folles, occupe une telle présence qu’on le connaît partout comme la Sécheresse oculaire du Val pleureur.

À un certain moment dans l’histoire de cette vallée vivait un individu du nom d’I-DEFENCE^®; il s’agissait d’un être novateur, stable et efficace, venu s’installer au Val pleureur à la demande d’I-MED Pharma, un établissement envoyant de nombreux pionniers remplir la noble mission de la société.

Issu des réserves d’I-MED Pharma, I-DEFENCE^® était unique, possédant des propriétés visqueuses intrinsèques. Malgré sa constitution longue et élancée, il était un protecteur supérieur, distribuant équitablement de l’humidité et de l’hydratation, en plus d’être bien toléré par tous les habitants de la vallée. Comme il dépendait de la générosité de la population pour se loger et se nourrir, il avait trouvé divers moyens de se rendre utile et agréable, aidant à soulager plusieurs particularités des gens, notamment en apaisant leur irritation et leur souffrance, lesquelles semblaient directement causées par l’air ensorcelé de la vallée.

I-DEFENCE^® portait une affection particulière au film à trois couches traversant la vallée. Il était attiré de façon irrésistible par le ruisseau paisible, prolongeant son contact avec lui et ressentant le besoin d’agir comme une barrière empêchant l’éventuelle perte d’humidité. Il voulait plus que tout faire fuir le spectre diabolique qui perturbait chroniquement la parfaite tranquillité du ruisseau.

I-DEFENCE^® savait bien qu’il ne pouvait mener une guerre ouverte contre le gobelin spectral, puisque la Sécheresse oculaire était un démon mystérieux dont les pouvoirs étaient alimentés par plusieurs facteurs; il devait donc faire preuve d’ingéniosité et miser sur ses forces. Il planifia ses défenses discrètement, protégeant le film à trois couches chaque nuit afin d’empêcher la Sécheresse oculaire d’atteindre cette merveille naturelle.

Mais la sombre Sécheresse oculaire, que l’on avait entendue plusieurs fois patrouiller dans les lieux tard la nuit pour mettre à l’épreuve la détermination d’I-DEFENCE^®, refusait de quitter cette vallée hydratée sans d’abord mener un dernier combat.

Par une sombre nuit, lorsque même les étoiles s’étaient cachées, I-DEFENCE^® se sentait particulièrement seul et triste durant sa garde solitaire; il se rappela ainsi toutes les histoires de l’ensorcellement initial de la vallée. Alors qu’il passait en revue ses connaissances du supernaturel, il crut apercevoir une forme énorme flottant au loin, une sorte d’anomalie ou de dysfonctionnement bloquant les canaux menant à son ruisseau à trois couches adoré. Il s’arrêta, mais, après avoir regardé de plus près, il se rendit compte qu’il s’agissait seulement du brouillard qui s’épaississait. Soudain, il entendit un cliquetis frénétique et se mit à trembler, se rappelant l’effroyable Demodex aux multiples pattes; mais ce n’était que le son du vent qui se déchaînait, faisant s’entrechoquer les longs roseaux recouvrant la vallée. Mais alors qu’il poussait un soupir de soulagement, de nouveaux périls se dressèrent devant lui.

Dans l’ombre épaisse des roseaux, sur la rive même du ruisseau, I-DEFENCE^® aperçut une silhouette imposante et tordue. Immobile, ce gigantesque monstre sans forme, plus obscur que la lugubre nuit, se dressait dans un silence persistant, un obstacle inébranlable à la fois terrible et intrigant. I-DEFENCE^® fut frappé d’horreur, et sa terreur se transforma en désespoir lorsqu’il prit conscience qu’il devait protéger le film à tout prix. Ouvrant grand les bras, il forma une barrière, se disant « si je tiens bon, le film sera sauvé ». Il aperçut à ce moment le spectre malveillant se préparer et, tel un tourbillon, lancer sa forme obscure vers le film, percutant I-DEFENCE^® dans un énorme fracas.

Le lendemain, à leur réveil, les habitants se questionnèrent sur le sort du courageux I-DEFENCE^®. Ils allèrent à sa demeure, mais aucun signe de lui. Après avoir organisé une battue, ils réussirent à trouver sa trace. I-DEFENCE^® était assis paisiblement sur les berges du ruisseau; derrière lui, le film à trois couches s’écoulait intact, parfaitement uniforme dans une calme tranquillité. Qui plus est, les étranges particularités qui affectaient les habitants s’étaient évanouies pendant la nuit.

Bien que le mystérieux événement donnât lieu à de nombreuses suppositions, les gens conclurent avec certitude qu’I-DEFENCE^® avait vaincu la Sécheresse oculaire cette nuit-là, et que l’enchantement qui maintenait la vallée sous son joug avait été rompu. Cependant, les vieux sages de la bourgade, qui connaissent mieux que quiconque les questions surnaturelles, soutiennent encore aujourd’hui que la Sécheresse oculaire cherchera toujours un moyen de revenir dans la vallée; c’est pourquoi toutes les nuits, on peut voir I-DEFENCE^® assis près du film, protégeant la quiétude du Val pleureur.

POST-SCRIPTUM

Lorsque j’ai entendu le récit qui précède, j’ai d’abord douté de son authenticité, l’histoire me semblant quelque peu extravagante. Quelle leçon tentait-on de nous démontrer? Le conteur, qui semblait avoir compris mieux que moi la morale de l’histoire, a fait remarquer qu’en toute logique, la légende avait pour but de prouver que « par une prise en charge constante au moyen de produits de qualité, sous la supervision d’un professionnel des soins de la vue ou d’une clinique spécialisée en sécheresse oculaire, les symptômes d’inconfort peuvent être soulagés ».

FIN

L’Halloween se prête parfaitement à une interprétation de la Légende du Val dormant sous le thème de la sécheresse oculaire, mais, malgré les éléments fantastiques de l’histoire, cette affection constitue un réel problème pour la santé et le confort des yeux.

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